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En passant

Le Républicain Lorrain en parle

Un site néolithique a été mis au jour à Alsting. Une découverte réalisée dans le cadre de fouilles archéologiques préventives, opérées en octobre par l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) sur un chantier de lotissement. « C’est la première fois que l’on trouve une carrière d’extraction de chailles (matériaux silicieux) dans ce secteur. D’autres carrières sont connues mais dans la région de Saint-Mihiel et Commercy, s’enthousiasme Marie-Pierre Petitdidier, qui a supervisé cette fouille. Les chailles ont été utilisées en Lorraine pour fabriquer des outils depuis le paléolithique moyen (300 000 à 30 000 avant notre ère) voire le paléolithique ancien jusqu’à la fin du néolithique (aux environs de 2000 avant notre ère).Localement, cette période est mal connue et tout élément d’information supplémentaire a son importance. » Pour ce qui est de la datation du site, jugé « exceptionnel », l’archéologue donne une fourchette de 3500-3400 ans avant J.C. « Un fragment d’une noisette carbonisée trouvée pendant les sondages a été envoyé dans un laboratoire en Floride pour une datation au carbone 14. Lesétudes à venir devraient permettre de dater le début d’exploitation de cette carrière », précise la spécialiste, indiquant que la terre prélevée lors des fouilles sera bientôt tamisée à l’eau. « Nous verrons si nous y trouvons de petits outils en silex, pointes de flèche, grattoirs. » Cette découverte permettra d’appréhender ce que devaient être les échanges entre populations dans le bassin de la Sarre au néolithique, période où les chasseurs cueilleurs commencent à devenir des sédentaires, équipés d’outils qui évoluent. « Des questions se posent sur le travail dans cette carrière. Les blocs de chaille étaient-ils seulement taillés sur place ou produisait-on aussi des outils à Alsting, s’interroge l’archéologue. Nous n’avons pas retrouvé de traces d’habitat là où nous avons sondé, mais il est tout à fait possible qu’il en existe tout près. »

J.B.

L’or en France : de la préhistoire à l’antiquité.

LA PREHISTOIRE

L’or  n’apparaît qu’à la fin de l’âge de la pierre polie, et il semble qu’à cette époque il ait été  considéré comme précieux au même titre que les autres premiers métaux découverts. Cet or a surtout été découvert dans le sud de la France et représente environ 500 grammes d’or trouvé.

« Bracelet or, âge du cuivre »

A l’âge du cuivre, l’or commence à se distinguer des autres métaux: les objets en or de cette époque ont des formes propres à ce métal. Ces objets, parfois volontairement pliés, forcés, enroulés et rendus délibérément inutilisables avant leur abandon sont retrouvés dans les sépultures mégalithiques collectives, montrant que l’or en tant que matière est fortement valorisé.
Cet or est associé à un mobilier plutôt masculin: poignards, alênes et ciseaux en cuivre avec nombreuses pointes de flèches en pierre polie, particulièrement à la période dite de la poterie campaniforme qui débute vers 2200 avant JC. La quantité d’or connue, datée de l’âge du cuivre, est  inférieure à 1 Kg et provient principalement de l’Ouest.

 » Boucle d’oreille, âge du bronze »

Au début de l’âge du bronze, l’usage de l’or se répand et se diversifie. L’or est utilisé pour les parures: perles, enroulements de fils, espaceurs de colliers, appliques, incrustations, épingle à œillet, lunules, torques, colliers, diadèmes losangiques, bracelets, mais aussi pour la vaisselle: cuillère, tasses. On retrouve l’or dans les sépultures mais aussi dans des dépôts, associé aux objets en bronze, il commence à apparaître dans les sépultures individuelles à l’Ouest, dans les nombreuses tombes dites « des princes armoricains », il devient un signe de richesse.
A cette époque la présence de bijoux en or atteint son apogée, à la fois dans les sépultures collectives, individuelles et dans les dépôts. L’or apparaît enfin dans des sépultures féminines et devient présent  dans le Bassin Parisien et le Nord, dans des dépôts. Le bronze moyen voit se multiplier d’énigmatiques dépôts d’or dans toutes les régions de France. Ces dépôts semblent liés à des offrandes rituelles dans un but religieux ou social.

L’ANTIQUITE

Vers 1200 avant JC,

En Gaule, on n’extrait point d’argent mais beaucoup d’or et la nature des lieux permet aux habitants de recueillir ce métal sans le travail du mineur. Les fleuves par leur cours et par leurs affluents qui touchent au pied des montagnes entraînent dans leurs alluvions de grandes quantités de métaux précieux. Les gens qui s’occupent de ce genre de travail brisent et mettent en bouillie les mottes de terre qui contiennent les grains d’or ensuite, cette bouillie lavée dans l’eau est mise en fusion par des fourneaux. Une si grande quantité d’or est amassée par ce procédé que non seulement les femmes mais les hommes s’en font des parures. Ainsi portent-ils des bracelets d’or aux poignets et aux bras, de gros colliers d’or autour du cou, et même des cuirasses d’or. Dans les temples et lieux sacrés de ce pays, on consacre en l’honneur des dieux beaucoup d’or répandu çà et là et quoique les gaulois soient très avares, personne n’y touche tant ils sont scrupuleux dans la religion. »

 » Casque Celte-Gauois « 

Les Celtes gaulois qui maîtrisaient le fer comme aucun autre peuple, arboraient fièrement leur or: chaînes et torques d’or autour du cou, anneaux torsadés aux chevilles, bracelets aux bras, pendentifs, ceintures, coupes… La civilisation de la tène produit des ouvrages d’orfèvrerie exubérants, généreux et ostentatoires.
L’or gaulois

L’or était recherché et utilisé par les Gaulois, d’abord sous forme d’orpaillage puis des exploitations minières furent mises en place vers le 6 ème siècle av. JC.
Les travaux de recherche de l’archéologue Béatrice Cauuet montrent que les Gaulois et les Celtes, exploitaient habilement bon nombre de mines d’or à ciel ouvert et en galeries.
Des ruées vers l’or filonien eurent lieu à l’époque gauloise.
Les fouilles des mines d’Or du Limousin révèlent qu’en 400 an JC, les techniques minières gauloises étaient expertes. Les minerais extraits par abattage au feu étaient concassés et grillés avec du charbon de bois pour oxyder les sulfures, puis réduits en poudre ; l’or ainsi libéré était séparé du minerais dans des canaux de lavage tapissés de peaux de moutons. On le récupérait en brûlant ces peaux. Il était ensuite raffiné au creuset.
Sur 9 sites aurifères, 250 mines d’or gauloises, ou supposées telles ont été inventoriées à ce jour en Limousin, regroupant 1207 aurifères ayant pu produire en 500 ans près de 69 tonnes d’or, à partir de minerais d’une teneur de 20 g par tonne en moyenne.
Les premières monnaies d’or gauloises sont datées de 300 av JC, elles s’inspirent des Statères Grecs.

 » Pièce d’Or Celte «