L'Actualité des métaux précieux Or, Argent, Platine. Tous savoir le rachat d'Or …

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Les rivières aurifères .

Les hommes ont découvert l’or des siècles avant Jésus-Christ. Ce  métal de couleur jaune, précieux de forte densité . On le trouve dans les rivières, mélangé avec le sable stocké dans le lit de ces rivières .

 

 

Les rivières.

Les rivières aurifères se localisent principalement dans les continents à importante concentration cours  d’eau comme l’Afrique, l’Amérique du Sud mais les États-Unis et la France ne sont pas en reste . Néanmoins, l’or est un matériau lourd qui git dans le fond des rivières . Le gisements alluvionnaires concentrés en or se retrouvent dans les endroits où les courant est quasi-inexistant. On peut aussi retrouvé de l’or ou dépôts incrustés dans les rochers sur un cours d’eau  sur les plages proches de l’embouchure d’une rivières qui se jette dans la mer.

 

L’exploitation de l’or.

On nomme cette activité l’orpaillage.
Le développement de la  technologie permet aux orpailleurs de disposer d’un matériel puissant qui permet d’accélérer le travail par l’utilisation d’une forte pression d’eau pour séparer rapidement les dépôts d’or en paillettes ou en pépites du sable auquel ils sont mélangés.
La méthode traditionnelle, très utilisée malgré la technologie, consiste à recueillir de la boue du fond de la rivière avec une pelle. On verse ce mélange dans un tamis qu’on immerge dans l’eau pour éliminer les éléments légers. On enlève ensuite les déchets de racine et les graviers. On plonge le tamis dans l’eau calme pour ne pas en perdre le contenu et on le secoue pour séparer les éléments à différentes densités. On répète cette opération autant de fois jusqu’à ce que l’or devienne visible à l’œil nu. L’or étant le plus lourd, il reste normalement au fond du récipient. On le récupère finalement à l’aide d’une pissette.

 

 

 

Avantages économiques.

L’exploitation des gisements naturels demande une importante mobilisation humaine pour la manipulation de ce travail.
Ces activités créent donc des emplois pour les riverains
et de ce fait améliorent leurs conditions de vie grâces aux revenus.
De plus , l’or est une ressource de valeur; Le prix de vente et les taxes qui s’y rapportent peuvent augmenter favorablement les ressources financières de la région ou du pays où il se trouve. Finalement, l’existence des rivières aurifères est un puissant levier pour les activités touristiques.
Les parcs protégés pourvus des rivières aurifères se multiplient pour accueillir et guider les touristes passionnés de la nature voulant découvrir le métier d’orpaillage comme activité de distraction.

 

Les dangers.

Les activités aurifères  comportent des risques pour l’environnement.
Les méthodes d’extraction nécessitent parfois de creuser le lit des rivières. Cela peut perturber le passage de l’eau, abîmer les berges et favoriser l’érosion.
D’autre part, étant donné le besoin massif en main-d’œuvre, l’exploitation humaine s’en trouve favorisée dans les régions pauvres car les ouvriers sont payés avec un salaire en dessous des normes établies. Les enfants sont également tentés de se mettre très tôt au travail. Cela peut perturber leur programme scolaire avec des impacts négatifs sur leur avenir. Le cas de la Guyane est souvent cité à cause d’une ruée vers l’or qui entraîne des conflits entre ouvriers. Finalement, les études techniques montrent que l’exercice de cette activité a des impacts néfastes sur la santé des hommes à cause des produits qu’on utilise lors de son traitement comme par exemple le recours au mercure pour obtenir de l’or de haute qualité. Vu le poids économique de l’activité d’orpaillage et la valeur sentimentale et historique associée à l’or, on ne peut complètement interdire l’exploitation de ces rivières aurifères.
Toutefois, les exploitants doivent convenir des mesures à prendre pour faire face à ces problèmes et adopter un comportement responsable. Il est important de mettre en place une série de règlements qui régiraient les métiers ayant trait à l’environnement, le travail des enfants, la santé et les droits de l’homme.

 

 

 

Fonte d’or : un atelier clandestin découvert à Paris

Un atelier clandestin destiné à fondre l’or de bijoux volés a été démantelé mercredi à Montreuil (Seine-Saint-Denis) et cinq personnes ont été interpellées  a annoncé le ministre de l’Intérieur.

Cette découverte intervient au moment où se multiplient les attaques de bijouteries ou de simples passants dans la rue depuis la hausse des cours des métaux et de l’or en particulier.

Les enquêteurs ont découvert cet atelier à la suite de l’interpellation des auteurs présumés d’un vol à main armée commis le 5 juin dernier dans une bijouterie de Bagnolet  précise le ministère dans un communiqué.

Le butin s’élevait à 174.000 euros. L’atelier recevait également le produit des attaques dont sont victimes dans la rue  de plus en plus de personnes.

Deux suspects ont été interpellées en flagrant délit de fonte et de transformation de bijoux.

Le ministre de l’Intérieur  Manuel Valls  a assuré que les services de police et de gendarmerie étaient engagés « dans une action résolue pour prévenir et réprimer les vols » de bijoux en or  dont sont surtout victimes les personnes agées.

-Reuters

Extraction de l’or : les differentes méthodes.

Les premières exploitations minières se faisaient à partir des dépôts rocheux secondaires, alluviaux ou bien par le dragage des rivières. Sont ensuite utilisés, des appareils plus technologique comme les détecteurs de métaux afin de déterminer s’il existe de l’or ou non sur les surfaces minières. Puis des études minéralogiques et de la terre sont effectuées afin de déterminer les différentes caractéristiques et le genre d’exploitation faisable sur le périmètre : exploitation à ciel ouvert ou souterraine ? Ces critères touchent notamment la taille, la teneur, la profondeur, l’état environnant des roches puis surtout la nature. On dit que les extractions souterraines donnent des produits de qualité supérieure par rapport à ceux extraits à ciel ouvert. Une nouvelle extraction peut même se faire sur une ancienne pour pouvoir détecter d’autres minéraux.

 

L’ extraction souterraine : 

 

 

Celle ci donne un meilleur contrôle, un meilleur rendement du produit au niveau quantitatif et qualitatif .
L’extraction se fait après le forage ou l’explosion des gradins. L’eau est alors pompée pour enlever les minerais.

 
Pour ceci, 3 méthodes sont utilisées pour extraire l’or :
La méthode gravitaire :  Elle consiste à distinguer l’or à partir de sa densité  plus lourde que celle des autres minerais.
La méthode d’amalgamation : L’or et le mercure mélangés sont mis au four pour y récupérer ensuite le mercure. L’or reste avec les autres particules ( elles ont les mêmes caractéristiques que lui). L’inconvénient de cette méthode est que l’or récupéré dépasse de peu les 50% et pire encore le mercure est un produit très toxique qui nuit à l’environnement et à la santé de ceux qui l’utilise.
La méthode par cyanuration : Uniquement dans les usines soumises aux normes strictes, on dissout les particules d’or dans du cyanure de sodium. On y ajoute de la chaux pour que le pH soit égale à 9 et pour éviter la transformation du cyanure en poison mortel. Le liquide sera désoxygéné et mélangé avec du zinc en poudre ou du charbon actif, pour être filtré. Le produit sera fondu dans un four et coulé en barres.

L’ extraction à ciel ouvert:

 

 

 

La sécurité pour l’extraction à ciel ouvert est avant tout primordiale du fait que le degré de la pente et des gradins doit assurer l’accès aux roches. Le forage et l’utilisation d’explosifs pour détruire le dépôt peuvent avoir lieu au cas où le minerai serait dur et difficile à travailler .

 

La raffinerie:

 

 

Étant donné que les produits issus de la mine sont encore impurs, il faut les travailler dans une raffinerie pour être fondus une nouvelle fois et mélangés avec du chlore. S’il y a encore d’autres particules, ces dernières vont par la suite flotter dessus à cause de la température pour pouvoir être retirées du creuset. L’or pur obtenu sera transformé en lingots qui pourront être utilisés au niveau des marchés internationaux.

 

La production d’or .

Nos beaux bijoux et accessoires en or proviennent évidemment de chez le bijoutier ! Et pourtant l’origine de notre or provient de destinations différentes et la qualité varie selon celles ci, c’est pourquoi il est important de connaitre l’origine de notre or.

145000 tonnes d’or ont été exploité depuis la première exploitation jusqu’à nos jours. C’est un montant énorme mais la production mondiale ne cesse pourtant pas d’augmenter ! Qui sont donc ces principaux pays producteurs d’or ?

 
L’ Afrique du Sud :            

 

Mines d'or, Afrique du Sud.

 

L’ Afrique du Sud est le principal pays producteur d’or dans le monde due à ses différentes mines éparpillées dans tout le pays, seulement la production a atteint son paroxysme . En effet, l’état défectueux  des mines ne permet plus d’obtenir autant de quantité qu’auparavant car celles ci ont résisté à plus de cent ans d’exploitation et se trouvent dans des endroits difficiles qui défavorisent l’extraction . Les exploitations  reviendraient très chères et prendraient beaucoup de temps car les mines sont trop profondes nécessitant un lourd chantier .

Cependant l’Afrique du Sud assure encore 25% de la production mondiales dont 550 tonnes d’or exploitées par an.

 

Les États-Unis:

Mines d'or, Nevada.

 

Les États-Unis tiennent la seconde place grâce aux quantités fournies annuellement sur le marché mondial. A la découverte des mines situées en Californie, les américains ont put produire une importante quantité d’or, seulement dans les années 80 les mines étaient à leur épuisement. Les États-Unis reviendront en force en 1995, avec de nouvelles mines situées au Nevada qui produiront environs 350 tonnes d’or par an.

En Amérique il y a aussi le Canada qui arrive à produire 150 tonnes d’or par an , puis le Brésil qui en produit 75 tonnes par an .

 

L’Australie et la Russie:

Ces deux pays sont deux zones phares de la production mondiale. En effet l’Australie arrive à produire 250 tonnes d’or par an ce qui la propulse à la troisième place du rang mondial des producteurs. Pour ce qui est de la Russie, aujourd’hui ce sont les mines du Kazakhstan et  de l’Ouzbékistan , sources les plus actives de l’or Russe, qui produisent plus d’une centaine de tonnes d’or par an.

 

 

 

 

 

 

 

 

L’or au XX siècle. (nous ne parlons pas que de rachat d’or)

[Le discours d’ouverture de la Conférence prononcé par Henry Morgenthau, le Secrétaire au trésor des Etats-Unis, le 8 juillet 1944;
U.S. National Archives/Agence France-Presse — Getty Images]

Après vous avoir relayé plusieurs articles témoignant de l’importance de l’Or en France durant les siècles précédents le XX ème, cashbygold.me se propose de vous faire traverser le dernier siècle du métal jaune en plusieurs articles.

Le début du siècle, jusqu’à la première guerre mondiale, pendant la guerre, l’entre-deux guerre et les répercussions de la crise de 1929, la seconde guerre mondiale, les accords de Bretton Woods, le choc pétrolier, etc…

Pour être plus exhaustif, nous nous attarderons également sur le contexte international, et le comportement des Etats ou des Institutions monétaires et financières vis à vis de l’or et de son cours.

Nous espérons, par le biais de ces chroniques, vous éclairer sur le rôle que tient l’or aujourd’hui, rôle déterminé au cours du siècle précédent.

A bientôt pour la suite…

 

 

 

Changer la couleur de l’or ?

 

Changer la couleur de l’or grâce a un procédé novateur …

Une équipe d’ingénieurs d’une université de Colombie située dans une région où prolifèrent les gisements d’or cherchait à parfaire les ornements confectionnés avec ce métal précieux. Leur quête mena au développement d’une technique peu connue visant à donner à l’or une teinte autre que le blanc, jaune ou rose, colorations déjà existantes de ce métal précieux.

Des fragments d’or de 24 carats mêlés à d’autres métaux et soumis à un procédé thermique dans des fours durant 8 à 10 heures s’amalgameront, formant un matériau d’une teinte complètement distincte des éléments premiers ayant fusionné. Il s’ensuit un polissage de cette pierre apparemment précieuse que l’on recouvre peu après d’une résine avant l’étape finale où on l’inclura dans une broche, une bague ou un quelconque pendentif.

Convertir l’or afin qu’il prenne l’apparence de pierres précieuses tel que le saphir, le rubis ou encore l’émeraude, voilà le défi relevé par ces chercheurs désirant créer des bijoux uniques fabriqués en Colombie dans l’espoir notamment d’exporter ces créations à l’étranger, évitant ainsi la vente de la totalité de l’or colombien vers d’autres pays.

2. L’element et le metal

1 – Les éléments natifs

Les éléments du tableau ne contiennent qu’un groupe peu nombreux de minéraux, et on ne les trouve que rarement à l’état natif. Sur les 103 éléments chimiques actuellement connus, il n’en existe que 22 sous forme de minéraux. On y distingue deux catégories :

  • Les Métaux

l’Argent / silver (Ag Cubique, D = 10 – 11)
le Cuivre / Copper (Cu Cubique, D = 8.9)
le Fer / Iron-nickel (rare) (Fe Cubique, D = 7.3 – 7.8)
le Mercure et les amalgames / Mercury (Hg Hexagonal, D = 13.6)
l’Or / Gold (Au Cubique, D = 19.3)
le Platine / Platinium (Pt Cubique, D = 21.5)
le Plomb / Lead (rare) (Pb Cubique, D = 8.9)

  • Les Non métaux

l’Antimoine / Antimony (Sb Hexagonal, D = 6.6 – 6.7)
l’Arsenic / Arsenic (rare) (As Hexagonal, D = 5.7)
le Diamant / Diamond (C Cubique, D = 3.52)
le Graphite / Graphite (C Hexagonal, D = 2.1 – 2.3)
le Soufre / Sulfur (S Orthorhombique, D = 2)

2 – L’or :

L’or est par importance de quantité, le 75ème élément constituant l’écorce terrestre; cette dernière en contient 4.10-7 % jusqu’à une profondeur de 16 km. L’eau de mer en contient un peu, quelques mg/t sous forme soit de particules fixées soit sous forme d’ions AuCl4– Symbole Au
Système: Cubique
Densité: d : 15,5 — 19,3
Dureté 2,7
Propriétés: Peu dur, très lourd, ductile, malléable
Clivage: Non
Couleur: Jaune ou rouge ou blanc même vert…
Éclat: Métallique vif
Transparence: Opaque
Très facilement associé à Ag mais aussi à Cu…
Métal et minéral rarement en cristaux nets (octaèdres). En agrégats maclés, en lamelles, réticulé, dendritique, en arborescence, filiforme.

3 – Principaux minerais d’or :

Calavérite (Au, Ag) Te2 avec une teneur théorique de 43,59% d’or, monoclinique.
Krennerite a la même formule mais pas le même système cristallin, rhombique.

Nagyagite Pb13Au2Sb3Te6S16 avec une teneur de 8,33%, système rhombique.
Petzite Ag3AuTe2 ou (Ag,Au)2 Te, teneur de 25% environ, système cubique.
Sylvanite AgAuTe4 ou Te2, teneur d’environ 25%, système monoclinique. Hessite, Ag2Te minéral souvent associé à de grandes quantités d’or.

Les pépites des placers, or métallique, sont cristallisées dans le système cubique faces centrées (la plus grosse pépite connue pèse 350 kg se nomme Bill End et vient des Nouvelles Gales du Sud en Australie)

L’or coexiste très souvent avec l’argent (électrum, alliage naturel) dans les minerais, leur rayons ioniques sont voisins, de même avec le cuivre (sous forme d’auricuivrure, porpezite), plus rarement avec le fer, le mercure, le platine, le bismuth ou l’uranium….Certains minéraux sont souvent associés à l’or : sulfures, quartz, arsénopyrite, cobaltite, pyrite, stibine…

4 – Propriétés atomiques

Numéro atomique Z = 79
Masse atomique 196.96655 u
Rayon atomique 135 pm
Rayon de covalence 144 pm
Rayon de van der Waals 166 pm
Configuration électronique Xe 4f14 5d10 6s1 , c’est le premier élément du tableau à posséder 5 couches électroniques saturées.
États d’oxydation (oxyde) 3, 1 amphotère
Isotopes : 197Au est stable avec 118 neutrons, à l’état naturel. Il semble qu’il existe un isotope radioactif de même masse, son rayonnement très faible et mal défini pourrait avoir une influence sur la croissance des plantes.
196Au avec T1/2 = 5,6 jours.
198Au avec T1/ 2 = 2,7 jours et
199Au avec T1/2 = 3,15 jours.

5 – Propriétés physiques

État de la matière solide
Température de fusion 1337.33 K
Température de vaporisation 3129 K
Volume molaire 10.21 ×10-6 m3/mol
Énergie de vaporisation 334.4 kJ/mol
Énergie de fusion 12.55 kJ/mol
Pression de la vapeur 0.000237 Pa à 1337 K
Vélocité du son 1740 m/s à 293.15 K

Les propriétés mécaniques varient selon les impuretés résiduelles et les traitements que l’or a subis avant le test mais la ductilité, la malléabilité, l’adhésivité des feuilles d’or sont des propriétés très remarquables de l’or. Citons pour exemple qu’avec 1 gramme d’or on peut faire un fil de 2 km ! et qu’on réalise des films d’or d’épaisseur inférieure à 10-5 mm. Avec 30g on peut faire une feuille de 30 m2, ceci à titre indicatif, juste pour fixer les idées !

Il en va de même des propriétés thermiques, optiques et électriques. L’or est diamagnétique.

Électronégativité 2.54 (Échelle de Pauling)
Capacité calorique spécifique 128 J/ (kg*K)
Conductivité électrique 09.66 106/m ohm
Résistivité 2,04.10-6 ohm.cm à 0°
Conductivité thermique 317 W/ (m*K)
Coefficient de dilatation linéaire : 14,66.10-6
1er Potentiel d’ionisation 890 kJ/mol
2e Potentiel d’ionisation 1980 kJ/mol
Potentiel d’électronégativité Eo = 1,46 V ou 1,68 V selon les auteurs pour une concentration de 1 ion-gr d’or monovalent pour 1000 gr eau et de 1,38 ou 1,39 pour l’or trivalent.

On peut remarquer quand même :

– que la biréfringence augmente avec la longueur d’onde dans les dépôts cathodiques
– que l’or en couches minces a une résistance électrique anormalement élevée
– que la résistivité d’un dépôt d’or de 2 micromètres à 20° est plus grande que celle de l’or compact
– que l’or est le métal le plus électronégatif, ce qui lui donne de nombreuses applications industrielles… les bains utilisés sont des chlorures, bromures, cyanures ou ferrocyanures…

L’or pur est inaltérable. C’est vraisemblablement cela qui en fait un métal si prisé, plus que sa rareté. Cela lui a aussi donné une grande charge symbolique, dès sa découverte par l’homme. Inaltérable, comme les dieux éternels, éclatant comme le soleil : son nom vient du latin aurum, signifiant aurore. En grec, or se dit chrysos, une statue d’or et d’ivoire est dite chryséléphantine ; de même chrysanthème se traduit par « fleur d’or »… L’or symbolise ainsi le pouvoir et le divin.

Comment expliquer cette caractéristique ?

L’or est un métal noble, il est pauvre en électrons disponibles pour former des liaisons chimiques, dits électrons de valence. Il résiste remarquablement à l’action des produits chimiques. Avec l’or, encore plus qu’avec le platine, le palladium ou l’argent, car dans son atome, les orbites sur lesquelles se distribuent les électrons sont fortement serrées. Cette configuration est à l’origine de son fort potentiel d’ionisation, de sa densité et de son éclat jaune. Il ne peut donc pas se combiner avec l’oxygène : il ne s’oxyde pas, ni ne se ternit.

6 – L’expérience de Rutherford

L’or est aussi dans l’histoire à l’origine d’une découverte fondamentale, celle de la structure de l’atome !

Lord Ernest Rutherford naquit en 1871, en Nouvelle-Zélande, et fit ses études dans deux universités différentes pour ensuite commencer sa carrière en enseignement de la physique à l’Université McGill à Montréal de 1898 à 1907. Il continua dans ce domaine les douze années qui suivirent, mais dans des universités différentes. C’est en 1919 qu’il fut professeur de physique expérimentale et directeur du laboratoire Cavendish, à l’université Cambridge. En 1920, il occupa également une chaire de professeur, à l’Institution royale de Grande-Bretagne, à Londres.

Rutherford fut l’un des premiers et des plus importants chercheurs dans le domaine nucléaire. En 1896, la radioactivité fut découverte par Henri Becquerel. À ce moment, on comprit très vite que les rayonnements émis par l’uranium appartenaient à trois catégories différentes. Rutherford baptisa ces rayons alpha, bêta et gamma, du nom des trois premières lettres de l’alphabet grec. Les rayons gamma étaient semblables aux rayons lumineux, à la différence près que leur longueur d’onde était extrêmement courte. Les rayons bêta étaient des flots très rapides d’électrons. Tandis que les rayons alpha, tant qu’à eux, présentaient une innovation. Ils étaient des courants de particules bien plus massives que les électrons soit de 7000 fois plus massives. Malgré cela, les rayons alpha paraissaient vraiment petits, puisqu’ils pouvaient traverser de fines couches de matière, ce qu’aucun atome ne pouvait exécuter.

C’est pour cela que Rutherford décida de prendre des rayons alpha pour réaliser son expérience. Ernest avait pour but de découvrir la structure de l’atome en observant les trajectoires des rayons alpha à travers la matière. Son expérience était tout simplement de bombarder une feuille d’or avec des rayons alpha.

Un écran était placé à l’arrière afin de bien percevoir les résultats. Il pouvait faire cette observation lorsqu’ apparaissaient des points brillants qui indiquaient à quel endroit les particules touchaient l’écran. Avec cette expérience, Rutherford s’attendait à une simple petite déviation, mais à sa grande surprise, ce n’est pas du tout cela qu’il a obtenu. Il a obtenu plutôt ceci: (image « feuille or Rutherford »)

Plus précisément, cela veut dire qu’une très grande majorité des particules alpha traversaient la feuille d’or (3), tandis que d’autres déviaient lors du passage dans la feuille (1) et finalement, une très petite quantité de particules rebondissaient fortement en frappant la feuille d’or (2) d’une épaisseur très minime, soit d’un demi-micromètre. Rutherford fit connaître son interprétation en 1911.

Il en tire rapidement une conclusion qui remet en doute l’idée qui jusque-là admise que les atomes sont des sphères pleines. Une théorie révolutionnaire apparaît alors : l’atome est constitué principalement de vide. La théorie nucléaire de la matière est née.

S’en suit la mise au point d’un nouveau modèle, la théorie du noyau atomique de Rutherford, très vite complété par le modèle imaginé par un physicien danois du nom de Niels Bohr qui a longtemps travaillé avec Ernest Rutherford.

7 – Propriétés chimiques de l’or.

On est loin de la transmutation du mercure en or chère aux alchimistes du Moyen Age même si les chimistes ont essayé toutes sortes d’expériences à ce sujet. Une seule expérience a donné des résultats : des traces d’or y ont été mises en évidence par spectrométrie de masse. Il s’agit d’un bombardement de mercure avec des neutrons rapides selon les réactions suivantes :

19880 Hg + 10n -> 19879 Au + 11p et
199 80 Hg + 10n -> 19979 Au + 11p
On le voit bien, rien à voir avec l’alchimie ici ! cette réaction a été obtenue par Sherr et Bainbridge et fut publiée en 1941.

Nous ne traiterons pas ici de l’or colloïdal pour lequel il existe une abondante bibliographie (voir quelques titres de référence en page biblio). Il faut savoir que cet or colloïdal est connu depuis le XVI ème siècle… et que c’est le premier hydrosol connu…Il est utilisé en médecine et en biochimie entre autres.

Il n’y guère que les halogènes comme corps simples qui peuvent former des composés avec l’or. La volatilité de l’or à haute température dans une atmosphère d’hydrogène est cependant attribuée à la formation d’un hydrure.

Action des acides sur l’or :

Quelques acides concentrés à chaud entraînent une certaine solubilité non négligeable par exemple dans le cas de l’acide nitrique concentré bouillant ! mais l’acide sulfurique et phosphorique sont sans effet en dessous d’une température de 250° !
En revanche une combinaison de 2 acides l’un servant d’oxydant à l’autre attaque l’or et le dissout : il s’agit de l’eau régale un mélange d’acides chlohydrique et nitrique …
Action des bases : pas grand chose à signaler
Action des sulfures : pas grand chose non plus
Action des cyanures : voir chapitre sur l’extraction de l’or.

Action catalytique de l’or :

De très nombreuses réactions sont signalées dans la littérature en chimie minérale :
– synthèse de l’eau entre 130 et 150° en présence d’or réduit
– synthèse de l’eau oxygénée à partir d’un mélange équimoléculaire d’hydrogène et d’oxygène sur un fil d’or chauffé électriquement.
– oxydation du monoxyde de carbone par l’oxygène ou le chlore moléculaires
– décomposition du protoxyde d’azote
mais l’or n’est pas un catalyseur d’hydrogénations organiques sauf pour la transformation de l’acétylène en éthylène et pour la réduction (chimie organique) du nitrobenzène en aniline.

8 – Quelques composés de l’or Au+

On a déjà parlé de l’hydrure d’or et des conditions dans lesquelles on peut l’obtenir.

Composés avec le chlore :
il existe plusieurs chlorures : AuCl existe en 3 phases liées par des équilibres chimiques à diverses températures et pressions :
AuCl3<–>AuCl + Cl2 et 2 AuCl <–> 2 Au + Cl2
Les aurochlorures existent avec Ag, K,Cs, Na et NH4 On a une formule générale du type 2 M AuCl4 par exemple. Ce sont des sels stabilisés par un excès de chlorures alcalins.
Le réactif de Grignard AuCOCl, un complexe d’or, permet la préparation de certains hydrocarbures.

Composés avec le soufre :
les aurothiosulfates avec par exemple Na3 Au ( S2O3)2 . 2 H2O
les aurosulfites dans le même ordre d’idée Na3 Au ( SO3)2 . 1,5 H2O
les aurosulfocyanures Au (SCN)2– ou Au (SCN)4

Composés avec le cyanure :
les aurosulfocyanures Au (SCN)2ou Au (SCN)4
les aurocyanures, en fait des sels doubles de Ni par exemple : Ni Au (CN)22

Il en va de même pour Au++, chlorure, bromure et oxyde AuO obtenu par pyrolyse de l’or trivalent hydraté entre 155 et 165°, c’est dire que ce composé est « confidentiel », mais il existe !

De même les composés avec Au+++ dont certains sont des composés mixtes comme par exemple Rb4AuCl42PbCl4.
Toutes ces réactions ne se font qu’en laboratoire et ont pour but de montrer que dans certaines conditions on peut faire réagir l’or et obtenir des composés de celui-ci. Ceci reste rare et difficile !

(suite) 3. Gisements et extractions


Un peu d’histoire…de science…

L’or présent sur la Terre viendrait d’un bombardement de météorites.

Il y a, 4,5 milliards d’années, des corps spatiaux composés de fer, d’iridium, de platine, d’or et d’un grand nombre d’autres métaux précieux se sont écrasés sur Terre.

A l’époque où la Terre était encore en formation, ces corps célestes pouvant atteindre la taille de Mars sont entrés en collision avec la planète bleue. Ces interactions ont entraîné un intense dégagement de chaleur qui a provoqué la fusion de nombreux éléments chimiques.

Le fer en fusion a plongé vers le noyau de la planète, emmenant avec lui les métaux précieux. En effet, ces derniers ont l’étonnante propriété d’être sidérophiles, c’est-à-dire qu’ils sont fortement attirés par le fer. Ils ont donc déserté la surface de la Terre et se sont concentrés vers son cœur. 

Pour expliquer la présence de métaux précieux à la surface de la planète, la théorie veut qu’un second bombardement, plus tardif, ait percuté la Terre. Le fer ayant déjà atteint le cœur de la planète, les matériaux sont restés dans l’écorce terrestre.

Selon les chercheurs, la quantité d’or présente au centre de la Terre permettrait de recouvrir la planète d’une couche de quatre mètres de métal précieux.

Moins d’or à la surface de la terre

Mais si le noyau terrestre regorge d’or, ce métal est devenu précieux, car il se fait rare à la surface de la Terre. L’équipe de Matthias Willbold, de la School of Earth Sciences de Bristol explique cette richesse par un « bombardement tardif » de plus petits météores, il y a 3,8 millions d’années. Les particules d’or qui ont alors atterri sont restées à la surface, en lieu et place des gisements que l’homme exploite actuellement.

Pour arriver à cette découverte, les scientifiques anglais se sont intéressés au tungstène. Ce métal très dur a été lui aussi attiré vers le noyau lors de la formation de la Terre. Dans les zones qui n’ont pas été touchées par les bombardements tardifs, le taux de Tungstène est plus bas qu’ailleurs. S’il y en à moins, c’est parce qu’aucune météorite n’est venue en remettre dans les sols. Le rapport conclut donc que cette modification des taux de tungstène « prouve l’influence de ces bombardements tardifs » sur la présence des métaux précieux sur nos sols.

1. l’or; la magie des alchimistes

1.L’or, la magie des alchimistes

L’or est un minéral très fréquent, on en trouve partout, mais il est toujours peu abondant. Massif, ou en pépites pouvant peser jusqu’à plusieurs dizaines de kilogrammes. En paillettes dans les rivières du monde entier. En filons hydrothermaux quartzeux, placers et conglomérats, pour ce qui concerne ses gisements. Il fond facilement, est inaltérable au feu et facile à travailler. Il brille. Il a toutes les qualités requises pour être « précieux ».

Symbole de Râ chez les Egyptiens, quintessence de l’état divin chez les Incas, l’homme sut faire, en or, des merveilles, dédiées à ses dieux, ses rois, ses morts.

Salomon disait dans l’Ancien Testament : « Heureux l’homme qui a trouvé la sagesse et l’homme qui possède l’intelligence car le profit qu’on en tire vaut mieux que l’or. » Vraiment ? L’histoire de la rage effrénée de l’homme à posséder de l’or, même au prix de sa propre vie, tendrait à prouver le contraire …

(suite) 2. L’élément et le métal

L’express : le mystérieux trésor de la baltique

Un colloque organisé le 13 juillet prochain réunira des experts et des archéologues allemands pour déterminer la provenance d’un trésor vieux de 3300 ans, découvert en Basse-Saxe en février dernier lors de la construction d’un gazoduc.

Les bijoux et lingots d’or vieux de 3300 ans découverts dans le nord de l’Allemagne n’ont pas encore livré tous leurs secrets. Des recherches menées dans une université de Hanovre ont établi que le trésor provient d’Asie Centrale. Mais d’autres experts se montrent sceptiques. Retour sur cette incroyable découverte…

Le journal allemand Spiegel rapporte qu’une véritable corne d’abondance d’or vieille de 3300 ans a été retrouvée en février dernier dans le chantier d’une conduite de gazoduc aux environs de Lubmin, une ville balnéaire dans le nord de l’Allemagne.

ALLEMAGNE – C’est pendant le chantier d’un gazoduc que le trésor a été découvert. La découverte a ravi les archéologues allemands.

Copie d’écran du Spiegel

A l’origine de cette découverte, un projet pharaonique de gazoduc lancé par l’ancien chancelier Gerhard Schröder et Vladimir Poutine, destiné à livrer 55 milliards de mètres cubes de gaz russe à l’Europe de l’Ouest via la mer Baltique.

« La découverte du siècle »

C’est pendant le chantier de ce gazoduc que le trésor a été découvert. La plus importante trouvaille est celle du district de Gessel, en Basse-Saxe, où pas moins de 117 pièces d’or âgées de 3300 ans ont été retrouvées dans un linge. 1,4 kg de bijoux en or gisait également dans un champs. Bagues, bijoux formés de spirales en fils d’or, et anciens lingots d’or… La découverte a ravi les archéologues allemands.

La Basse-Saxe peut donc désormais se revendiquer comme l’heureux propriétaire de ce que Johanna Wanka, ministre de la Science en Basse-Saxe, appelle la « découverte du siècle ». Mais comment est-il arrivé jusqu’ici? « A l’époque, explique l’archéologue Henning Hassmann, les commerçants avaient l’habitude de voyager à travers le monde. Parcourir 10 000 kilomètres, ce n’était rien pour eux ».

Technologie de pointe pour déterminer l’origine du trésor

Lorsque Johanna Wanka a révélé à la presse la découverte du trésor, elle a expliqué que des recherches effectuées à l’université de Hanovre avaient permis de réaliser que les bijoux provenaient d’une mine en Asie centrale. « En utilisant un spectromètre de masse, nous avons examiné plus de 20 oligo-éléments, ce qui nous permet de déterminer l’empreinte digitale du métal », explique le chimiste Robert Lehmann. « La veine d’or doit avoir été créé dans les montagnes du Kazakhstan, l’Afghanistan ou l’Ouzbékistan, il y a plusieurs millions d’années ».

L’archéologue pense que l’or trouvé à Gessel a été exporté par des caravanes parties de l’Indus Valley, où la culture prospérait à cette époque, et ce juqu’en 1 800 avant J.C. « A partir de là, déclare Haussmann, la marchandise a été envoyée par bateau vers la Mésopotamie avant d’atteindre les plaines du Nord ».

« Conclusions hautement spéculatives »

Cette explication est-elle vraiment recevable? Du côté de certains experts, l’analyse de Robert Lehmann ne fait pas l’unanimité. Certains évoquent l’inexpérience du chimiste, malgré un équipement de tests à la pointe de la technologie.

Ernst Pernicka, un archéologue qui étudie les anciens procédés de la métallurgie dans la ville sud-ouest de Tübingen, dénonce les conclusions « hautement spéculatives » de Lehmann. Des accusations qui ne découragent pas le chimiste, qui continue de vanter les mérites de ses appareils de pointe.

Une hypothèse probable

A l’époque, même si la connexion avec l’Asie était difficile, l’hypothèse de Lehmann n’est pas improbable, explique le journal Spiegel. La recherche du profit a conduit par le passé les hommes à favoriser les échanges commerciaux entre les pays. Pour preuve les chaises-pliantes datant de l’Egypte ancienne retrouvées en Suède ou encore les ravissantes coquilles Spondylus provenant de la Méditerranée découvertes en Bavière.

D’autre part, les métaux précieux tels que l’étain, le cuivre l’or et l’argent faisaient partie des matériaux les plus couramment exportés par les commerçants de l’époque, qui les traînaient sacs sur le dos, ou sur des chars à boeufs sur de longues distances.

Que le trésor trouve son origine dans les terres du Nord ou qu’il provienne de steppes lointaines, le débat reste ouvert. Lehmann a invité ses détracteurs à assister à un colloque à Hanovre le 13 Juillet prochain, pour élucider cette question.