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Le Monde.fr : Une mine d’or et d’argent ignorée…

Les produits électriques et électroniques produits en 2011 dans le monde contenaient environ 320 tonnes d’or – soit 7,7 % de la production mondiale de ce métal – et 7 500 tonnes d’argent. Mais moins de 15 % de ces quantités seront recyclées, selon des estimations rendues publiques, vendredi 6 juillet, par l’Université des Nations unies (UNU). Ces chiffres avaient été présentés fin juin à des décideurs et entrepreneurs rassemblés à Accra, au Ghana, dans le cadre de la première session de l’Académie des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE).

« Le principe de cette académie est de rassembler des participants issus des pays en développement afin de leur fournir tous les éléments nécessaires à la prise de décision », explique Federico Magalini, de l’UNU, qui a mis sur pied cette manifestation. « Le problème généralement considéré comme le plus important, s’agissant des DEEE, est celui des exportations illégales vers les pays du Sud et des conditions de démantèlement sur place, complète Rudiger Kuehr, secrétaire exécutif de l’Initiative pour résoudre le problème des DEEE (StEP), un partenariat rassemblant les différents acteurs du secteur. Mais nous avons voulu attirer l’attention sur un autre aspect, celui du gaspillage de ressources précieuses comme l’or ou l’argent. »

Les ordinateurs, téléphones portables, tablettes et autres équipements électroniques fabriqués en 2011 dans le monde contenaient environ 13 milliards d’euros d’or et 4 milliards d’euros d’argent, mais également du cobalt et du palladium.

DES INVESTISSEMENTS NÉCESSAIRES

Le faible taux de recyclage de ces métaux s’explique par deux phénomènes opposés : les pays industrialisés disposent des technologies de pointe nécessaires à ce recyclage, mais le taux de collecte des DEEE y est relativement faible ; ce taux est bien plus élevé dans les pays en développement (de l’ordre de 80 % à 90 %), grâce au secteur informel de la récupération, mais on y privilégie le recyclage de métaux plus faciles à extraire, comme le cuivre, l’aluminium ou l’acier, généralement dans des conditions désastreuses pour l’environnement et la santé des personnes chargées de ces opérations.

« On sait parfaitement récupérer les métaux précieux, que l’on trouve principalement dans les cartes électroniques, affirme Richard Toffolet, directeur technique d’Eco-systèmes, un des éco-organismes chargés d’organiser le recyclage des DEEE en France. Mais il n’existe que quatre ou cinq unités de traitement dans le monde, chez des fondeurs-affineurs de métaux maîtrisant ces technologies, en Europe et en Amérique du Nord. Ce sont des installations qui exigent des investissements de plusieurs centaines de millions d’euros. »

Cette situation nécessiterait de concentrer les flux vers ces unités, alors que l’on constate au contraire une dispersion planétaire des DEEE, dont une proportion importante – mais difficile à chiffrer – se retrouve en Afrique ou en Chine.

« Pour des raisons de coûts, une fraction des DEEE n’arrive pas où ils devraient mais dans des endroits où ils ne sont pas traités de la façon appropriée, déplore Ruediger Kuehr. C’est une façon de faire de l’argent facilement, mais un jour, nos descendants se demanderont comment nous avons pu être aussi aveugles et gaspiller autant de ressources naturelles. »

8 KILOS DE DÉCHETS PAR HABITANT ET PAR AN EN FRANCE

Le choix des acteurs du recyclage se porte souvent sur des solutions économiques mais ne permettant pas une optimisation de la récupération des métaux. « Or le niveau de complexité des technologies permettant de recycler ces métaux en matières premières est généralement équivalent à celui qu’a demandé la conception des produits dont ils sont extraits », constate Federico Magalini.

En France, on collecte 8 kg de DEEE par habitant et par an, ce qui est considéré comme une bonne performance mais ne correspondrait qu’à entre un tiers et la moitié du gisement estimé. « Le reste est stocké, fait l’objet de traitements de proximité chez des ferrailleurs ou est détourné vers des filières illégales, affirme Richard Toffolet. Pourtant, la réglementation européenne rend obligatoire l’extraction de la fraction recyclable des DEEE et son envoi dans les filières autorisées. »

Selon l’UNU, l’amélioration des performances de recyclage des métaux précieux présents dans les DEEE passe par une prise de conscience de la valeur de ces déchets par l’ensemble des acteurs de la filière.

A Accra, Alexis Vandendaelen, représentant de l’entreprise belge Umicore, qui possède une unité de récupération des métaux précieux près d’Anvers, a appelé à considérer les DEEE comme « une opportunité » plutôt que comme « un fardeau » et à passer de la « gestion de déchets » à une logique de « gestion des ressources ».

Gilles van Kote

L’or en France : XVII et XVIII siècles

XVII et XVIII siècles

Au XVII siècle : Recherches minières et orpaillage

Henri VI encourage le développement minier en exemptant certaines matières du droit de régale, en réformant l’administration des mines et en commanditant des recherches. L’exploitation de la mine d’or de Saint Martin la plaine, dans la Loire daterait de cette époque.

Louis XIII

L’activité de recherche minière des Beausoleil, qui ne concernait pas que l’or, commanditée pourtant par Henri VI puis par le surintendant des mines de louis XIII parut suspecte aux autochtones et les Beausoleil se firent de redoutables ennemis: Le Prévôt provincial de Morlaix La Touche Grippé, vit dans ces pratiques sorcellerie et magie. Usant de son pouvoir de police et s’appuyant sur l’hostilité de ses concitoyens envers les Beausoleil,  il se fit ouvrir pendant leur absence les portes de leur maison, en présence du Procureur du Roi, pour perquisitionner et pour confisquer les bijoux de la baronne, les échantillons de minerais, divers papiers dont « les mémoires des lieux où ils avaient trouvé des minéraux, épreuves qu’ils en avaient faites , instruments pour découvrir les mines ». A leur retour les époux Beausoleil ne purent que constater les faits et protester inutilement. En 1632 la baronne de Beausoleil fit paraître la Véritable déclaration des Mines du Royaume de France où elle rappelle qu’elle a « été dépouillée d’une grande partie de ses biens par La Touche Grippé ». Malgré ses protestations, répétées en 1640 dans La Restitution de Pluton, elle n’obtint jamais gain de cause et ayant encouru l’hostilité du tout puissant Cardinal Duc Richelieu, ami de La Touche Grippé, les Beausoleil mourront enfermés au cachot, elle à Vincennes, son époux à la Bastille, comme hérésiarques et charlatans. On ne connaît même pas la date de la mort de ce couple de chercheurs remarquables. Le rapport original sur les mines de Bretagne ne sera redécouvert que près de 100 ans plus tard par Nicolas Gobet et publié dans l’ouvrage: Les anciens minéralogistes du Royaume de France.
Par manque d’or minier, l’orpaillage restait largement pratiqué sur les bassins des cours d’eau aurifères des Pyrénées, du Massif central, des Alpes, du Massif Armoricain, sur le Rhône et sur le Rhin, en général en activité de complément.

La concession de « l’Orenguer de Fourques » accordée en 1603 n’est pas limitée dans le temps et dans l’espace, si ce n’est par les possibilités de déplacement de l’époque. Elle ressemble plus à un permis d’exploitation des rivières et torrents des

« Orenguers »

Aspres autour de Fourques qu’à une autorisation de recherches comme les deux suivantes.
Des prospections personnelles menées sur ce secteur des Aspres ont révélé que presque tous les torrents et rivières de ce district sont aurifères, des teneurs en or de 0,5 g/T à  4g/T sont atteintes sur les placers d’alluvions, elles dépassent 20g/T sur des placers de failles et les marmites. Sachant qu’en ces ces lieux il faut environ 4 demi-journées pour récolter 1 gramme à la batée (correspondant à 1 heure de notre SMIC) et que le pouvoir d’achat de l’or était 100 fois plus fort à la renaissance (et 400 fois plus fort au moyen-âge), on peut considérer que ce même gramme représentait pour notre « Orenguer » trois semaines d’un salaire ouvrier pour au maximum 2 jours de travail parfois même récolté en seulement quelques heures les jours de chance. Il ne se contentait certainement pas d’un simple travail à la batée sur les sables, il semble que cet orpailleur utilisait des tissus ou des peaux posées dans le lit des torrents, et sur des constructions de brique construites à cet effet dans le lit même des torrents. Pour aider la nature, l’argile des terrains aurifères adjacents était attaquée, sapée pour être projetée dans les cours d’eau par l' »Orenguer » à l’ amont des installation de lavage. L’usage du mercure était connu et employé avec des pertes importantes comme en témoignent les nombreuses traces mercureuses grises fréquemment observées sur l’or qu’on récolte actuellement à Fourques et à Villemolaque mais aussi sur l’or du Tech et la Têt dans la plaine du Roussillon, lieux cités par Morer. On ne trouve par contre aucune trace de mercure dans les ruisseaux et torrents auriféres du Roussillon un tant soit peu éloignés de ces concessions historiques.

Au XVIII siècle: Découverte d’or filonien, Orpaillage
Louis XV et Louis XVI favorisèrent le développement des recherches minières et de la minéralogie. Louis XV finança recherches et exploitations. En 1751, reprenant Louis XI, il produit un arrêt visant à faire respecter et à rappeler la réglementation en matière  de Cueillette d’Or et d’Argent de Pailloles. Une chaire d’enseignement de la minéralogie fût mise en place Louis XVI.
L’exploitation et la prospection minière reprirent avec la découverte et les importants travaux dans la mine de la Gardette en l’Oisans en 1770 ; cette découverte démontra qu’il existe des filons d’or sur le territoire métropolitain ce qui était considéré jusque-là comme impossible.
De nombreuses petites mines maintenant inexploitées et quasi oubliées furent exploitées artisanalement à cette époque.
L’orpaillage fut toujours pratiqué sur le Rhin, le Rhône, les Cévennes, l’Ariège, comme en témoignent De Réaumur, Guettard et De Dietrich dans leurs mémoires sur l’or des rivières françaises.
Les expériences menées au 18 ème siècle par Antoine de Réaumur sur la récupération au mercure montrent que ces techniques utilisant l’amalgamation, telles qu’elles étaient pratiquées, engendrent parfois presque 50% de pertes.
Pour l’Ariège, De Dietrich déplore le peu d’usage qu’il est fait en ces lieux de tables de lavage et surtout l’absence de crible. Il semble constater que les orpailleurs du Rhin ont développé des techniques plus affinées sur ce fleuve pourtant moins productif.

Gua de Malvès invite à considérer les fissures des lits et anciens lits des rivières cévenoles: Gardons, Cèze et Hérault comme de véritables mines d’or.
Déjà, De Gensanne suggère pour le Languedoc une exploitation associée à celle des sables et graviers, en sablière.
Les récoltes records enregistrées par les divers hôtels des monnaies à cette époque s’expliquent par les disettes gigantesques qui ont sévi au 17ème et surtout au 18ème siècle. Il n’y avait pas plus d’or, c’est qu’on le cherchait plus, à cause de la famine et de l’inflation. Les récoltes d’or exceptionnelles amenées par les orpailleurs aux hôtels des monnaies correspondent en général à des années où la mortalité a dépassé la natalité. Le siècle des lumières fut aussi celui de la faim, à cause des mauvaises récoltes dues à des canicules et à des hivers glaciaux récurrents. Le 18 ème représente une sorte de minimum historique de la disponibilité alimentaire par personne. Les auteurs du 18 ème indiquent bien que l’or de pailloles parvient à peine à nourrir ceux qui le cueillent.
La révolution, par un arrêté de 1791, transforme le droit royal minier et instaure pour les ressources métalliques, minières et carrières un droit de concession étatique mais il donne paradoxalement aux propriétaires terriens un droit d’exploitation systématique qui sera supprimé par les lois minières de 1810.

ANNEXE

LOI concernant les Mines, les Minières et les Carrières.

De 21 avril 1810.

NAPOLÉON, par la grâce de Dieu et les Constitutions, EMPEREUR DES FRANÇAIS, ROI D’ITALIE, PROTECTEUR DE LA CONFEDÉRATION DU RHIN, etc. etc. etc. à tous présens et à venir,

SALUT.

LE CORPS LÉGISLATIF a rendu,le 21 avril 1810, le décret suivant, conformément à la proposition faite au nom de l’Empereur et Roi, et après avoir entendu les orateurs du Conseil d’état et le président de la Commission d’administration intérieure.

D E C R E T.

T I T R E Ier.

Des Mines, Minières et Carrières.

ART. ler. Les masses de substances minérales ou fossiles renfermées dans le sein de la terre ou existantes à la surface, sont classées, relativement aux règles de l’exploitation de chacune d’elles, sous les trois qualifications de Mines, Minières et Carrières.

2. Seront considérées comme mines, celles connues pour contenir en filons, en couches ou en amas, de l’or, de l’argent du platine, du mercure, du plomb, du fer en filons ou couches, du cuivre, de l’étain, du zinc, de la calamine, du bismuth, du cobalt, de l’arsenic du manganèse, de l’antimoine, du molybdène, de la plombagine ou autres matières métalliques, du soufre, du charbon de terre ou de pierre, du bois fossile, des bitumes, de l’alun et des sulfates à base métallique.

3. Les minières comprennent les minerais de fer dits d’alluvion, les terres pyriteuses propres à être converties en sulfate de fer, les terres alumineuses et
les tourbes.

4. Les carrières renferment les ardoises, les grès, pierres à bâtir et autres, les marbres, granites, pierres à chaux,pierres à plâtre, les pouzzolanes, les trass, les basaltes, les laves, les marnes, craies, sables, pierres à fusil, argiles, kaolin, terres à foulon, terres à poterie, les substances terreuses et les cailloux de toute nature, les terres pyriteuses regardées comme engrais, le tout exploité à ciel ouvert ou avec des galeries souterraines.

TITRE II.

De la Propriété des Mines.

5. Les mines ne peuvent être exploitées qu’en vertu d’un acte de concession délibéré en Conseil d’état.

6. Cet acte règle les droits des propriétaires de la surface sur le produit des mines concédées.

7. Il donne la propriété perpétuelle de la mine, laquelle est dès-lors disponible et transmissible comme tous autres biens, et dont on ne peut être exproprié que dans les cas et selon les formes prescrites pour les autres propriétés , conformément au Code Napoléon et au Code de procédure civile (Voy. la note I). Toutefois une mine ne peut être vendue par lots ou partagée, sans une autorisation préalable du Gouvernement donnée dans les mêmes formes que la concession.

8. Les mines sont immeubles.

Sont aussi immeubles, les bâtimens, machines, puits, galeries et autres travaux établis à demeure, conformément à l’art. 524 du Code Napoléon (Voy. note II ).

Sont aussi immeubles par destination, les chevaux, agrès, outils et ustensiles servant à l’exploitation.

Ne sont considérés comme chevaux attachés à l’exploitation, que ceux qui sont exclusivement attachés aux travaux intérieurs des mines.

Néanmoins les actions ou intérêts dans une societé ou entreprise pour l’exploitation des mines, seront réputés meubles, conformément à l’article 529 du Code Napoléon (Voy. note III).

9. Sont meubles, les matières extraites, les approvisionnement et autres objets mobiliers.

T I T R E I I I.

Des Actes qui précèdent la demande en concession de Mines.

S E C T I O N PREMIÈRE.

De la Recherche et de la Découverte des Mines.

10. Nul ne peut faire des recherches pour découvrir des mines, enfoncer des sondes ou tarières sur un terrain qui ne lui appartient pas, que du consentement du propriétaire de la surface, ou avec l’autorisation du Gouvernement, donnée après avoir consulté l’administration des mines, à la charge d’une préalable indemnité envers le propriétaire et après qu’il aura été entendu.

11. Nulle permission de recherches ni concession de mines ne pourra, sans le consentement formel du propriétaire de la surface, donner le droit de faire des sondes et d’ouvrir des puits ou galeries, ni celui d’établir des machines ou magasins dans les enclos murés, cours ou jardins, ni dans les terrains attenant aux habitations ou clôtures murées, dans la distance de cent mètres desdites clôtures ou des habitations.

12. Le propriétaire pourra faire des recherches, sans formalité préalable, dans les lieux réservés par le précédent article, comme dans les autres parties de sa propriété; mais il sera obligé d’obtenir une concession avant d’y établir une exploitation. Dans aucun cas, les recherches ne pourront être autorisées dans un terrain déjà concédé.

(…)

Donné a Anvers, le 1er mai de l’an 1810.

Signé NAPOLÉON.

Vu par nous Archichancelier de l’Empire,

Signé CAMBACÉRÈS.

Le Grand-Juge Ministre de la Justice,

Signé DUC DE MASSA.

Par l’empereur:

Le Ministre Secrétaire d’État,

Signé H. B. DUC DE BASSANO.

Certifié conforme par nous
Grand-Juge Ministre de la Justice :

Le Duc de MASSA.


Source : http://admi.net/jo/loi1810.html (suite de la « LOI concernant les Mines, les Minières et les Carrières » disponible sur ce même lien.